Cap Ortegal Aie Aie Aie
- giblepoulpe
- 26 sept. 2016
- 3 min de lecture
Samedi 24 septembre, après avoir reçu des nouvelles de Thierry et Pablo, nous décidons de quitter Cariño. Grand remue-ménage pour préparer la navigation et caller toutes nos petites affaires. La météo annonce force 4 avec des rafales entre 20 et 25 nœuds. A 7h30, Le village encore endormi, nous levons l’ancre, direction Camariñas. Une fois dans la baie de Santa Maria, nous hissons les voiles et laissons le port de Cariño dans notre sillage.

Après avoir quitté la baie nous nous trouvons dans une mer déjà bien formée avec les vents prévus. Mais cela ne dure pas, la mer grossie, le vent monte.
Vers midi, nous décidons donc de faire demi-tour et de retourner à Cariño.
En repassant le cap Ortegal, le vent tombe, nous forçant à démarrer le moteur. Mais comme toujours, dès qu’on en a vraiment besoin, rien.
Sans vent, ni moteur, nous nous approchions dangereusement des rochers du cap à cause du courant. Nous décidons donc d’appeler le port de Cariño dans l’espoir qu’un bateau vienne nous remorquer jusqu’au port. Aucune réponse… Nous avons essayé tous les canaux à la VHF, y compris le canal 16 (canal de détresse), rien. Etaient-ils à la sieste ..?

(Le cap Ortegal...)
Pour obtenir de l’aide, nous utilisons une fusée de détresse. Après plusieurs minutes d’attente, toujours rien. Une très légère brise nous permet tout de même de nous éloigner des rochers, mais elle ne suffit pas à regagner le port. Pendant ce temps, toujours rien à la VHF ni aucun bateau aux alentours.
Le vent retombant de nouveau, nous décidons de gonfler l’annexe et de gréer son moteur pour tenter de remorquer nous même le bateau. Mais notre tentative de faire avancer le voilier de presque 5 tonnes avec un moteur 2CV restent infructueuses. Toujours rien à la VHF.
Au bout d’un certain moment, une grosse brise venant de Cariño se lève avec des rafales d’environ 35 nœuds, nous forçant à tirer des bords de près dans l’espoir de regagner le port à la voile.
Au loin, un hélicoptère est apparu. Il s’est arrêté au-dessus de nous et nous a contacté par VHF pour nous demander de quel type d’assistance nous avions besoin. Au même moment, un plongeur pilotant un zodiac nous a rejoint pour nous remorquer jusqu’au port. Quelques minutes plus tard, un bateau de la SNSM est sorti du port de Cariño mais son intervention fût inutile car bien trop tardive. Toujours suivi par le bateau de la SNSM, Antonio, le plongeur, nous a amené jusqu’au port. Vers 17h30, nous avons enfin pu nous amarrer à couple d’un fileyeur.

Fatigués par la journée, nous décidons de régler le problème du moteur le lendemain et de prévenir Thierry que nous aurons du retard pour le retrouver.
Nous ne comprenons pas pourquoi nos appels VHF sont restés sans réponse alors que nous n’avons pas eu de soucis à communiquer avec l’hélicoptère. D’ailleurs, pourquoi nous envoyer un hélicoptère alors que nous étions à moins de 2 miles du port qui possède une vedette de la SNSM espagnole ..? Le pilote de la vedette nous a dit que les rochers du cap Ortegal barraient la communication radio, alors que nous avons réussi à entendre une communication venant du cap Finistère…
Dimanche matin, la panne était réparée. Il a suffi de remplacer le relai de démarrage, que, par chance, nous avions en double et qui était impossible à trouver lorsque nous étions en mer (évidemment…).
Nous sommes forcés de rester quelques temps à Cariño afin de contacter l’assurance du bateau car l’intervention d’Antonio n’est évidemment pas gratuite…
Lundi matin, nous retrouvons Antonio et son fils Mateo pour régler ces histoires de paiement. Il nous raconte que notre « sauvetage » a fait l’objet d’un article dans le journal local ! Apparemment, il y est dit que la SNSM est tout de suite intervenue suite à notre appel… Viva la pressa !
En tous cas, tout est réglé, l’assurance prendra tout en charge. Nous avons décidé de partir mardi 27 septembre car la météo est favorable...
A bientôt les copains!

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