Mer d'alors!
- giblepoulpe
- 7 oct. 2016
- 4 min de lecture
Lundi 3 octobre, après avoir souhaité un bon anniversaire à la maman d’Ayelen, nous poursuivons l’entretien du bateau. Couture du génois et mise en route du poêle à gasoil, un luxe qui sera bien apprécié au mouillage. Mine de crayon, ça caille un peu le matin !
En fin d’après-midi, Julien plonge pour essayer de fixer la bague hydrolube, qui tourne dans son logement et qui coulisse le long de la ligne d’arbre d’hélice alors qu’elle devrait être fixe. Nous avions déjà tenté, à Cariño, de trouver un système pour la fixer. Ayelen avait plongé et mis des colson mais cela n’avait pas tenu.

Après s’être douché, fait des lessives et quelques courses, nous quittons la marina de Muros pour rejoindre Thierry qui nous attend au mouillage, un peu plus loin dans la ria. A ce moment, nous constatons que la bague hydrolube tourne toujours avec l’arbre d’hélice… Le départ étant prévu le lendemain, le doute nous envahi. Ne faudrait-il pas sortir le bateau de l’eau à Muros et ainsi éviter les ennuis en mer ?
Mardi, au levé du jour, nous contactons Thierry à la VHF pour lui faire part de nos inquiétudes. Celui-ci, sans hésiter, nous conseille de sortir le bateau. Nous revoilà donc en direction de la marina de Muros pour mettre le poulpe à sec. A 10h30 nous avions rendez-vous pour sortir le bateau.
Avec le tourneur du port, nous fixons correctement la bague hydrolube à l’aide d’une vis pointeau et de colle pour frein filet. Voilà, le problème est réglé. Nous en profitons également pour resserrer l’hélice et coller l’ensemble des pièces sur la ligne d’arbre.
Le bateau remis à l’eau, nous retournons nous amarrer à côté de Thierry. L’aide du tourneur et la manutention nous aura couté au total 110€, moitié moins cher qu’en France.
Mercredi matin départ à 9h30, direction Santa Uxia de Ribiera où nous comptons mouiller pour la nuit. Les conditions météo sont idéales, nous faisons même une pointe à 7 nœuds en sortant de la ria de Muros. Thierry nous suit de près.
Après avoir parcouru quelques miles, nous voyons Thierry nous faire des signes. Nous affalons le génois et nous mettons face au vent pour le laisser se mettre à notre hauteur. Sa batterie est HS et il ne peut pas démarrer son moteur. Nous préparons une remorque pour tracter Leptokaria à l’arrivée au port. Mais, puisqu’il y a toujours un Mais, à 14h le vent tombe, pétole (une fois de plus). Nous avançons pendant près d’une heure, faisant route vers la Ria de Arousa à moins d’1 nœud, en attendant que le vent revienne. Lassés par cette mollesse, nous mettons en route le moteur, baptisé Popole, et passons la remorque à Thierry. Celle-ci est constituée d’une patte d’oie et d’un bout flottant afin qu’il ne se prenne pas dans l’hélice.

Aguino est un petit port de pêche entouré de grosses roches de granit qui nous fait penser à la Bretagne : la côte de granit rose.

Arrivés au port vers 18h, nous lâchons Thierry qui jette son ancre. Le port n’étant pas grand, nous nous y reprenons à 4 fois et manquons de talonner avant de trouver un mouillage sûr.

L’objectif de la soirée est de trouver une batterie pour Thierry, ce qui s’avère être plus compliqué que ce que nous imaginions. Nous expliquons, tant bien que mal, notre problème à des retraités assis en rang d’oignon sur des bancs au soleil. L’un d’eux nous amène à plusieurs garages en voiture. Au bout du deuxième, nous tombons sur Juan, un grand bonhomme en bleu avec son bob sur la tête, une teinte grisâtre mais bien sympathique, qui nous propose de venir chercher la batterie au port pour vérifier son état. Finalement, la batterie n’est pas HS, elle manque juste d’un peu de tension pour démarrer le moteur de Thierry. Il nous propose de la récupérer et de la charger pendant la nuit. Rendez-vous le lendemain matin à 9h30 pour faire un essai, batterie chargée.
La nuit au mouillage dans ce petit port n’est de tout repos. Les bateaux défilent à toute berzingue dans le port, remuant ainsi le bateau et le secouant dans tous les sens. Pour Thierry, qui s’est réveillé à 2h du matin, sans se rendormir, le spectacle a été beau, comme il dit « un vrai balai ».
A 9h nous allons sur le quai pour attendre Juan. Celui-ci nous dépose la batterie, qui fonctionne parfaitement.
1h après, nous partons d’Aguino, en route vers Santa Uxia de Ribiera, à 5 miles de notre position, en coupant par la passe de Carreiro, ce qui diminue considérablement notre route. Nous arrivons après environ 3h de moteur dans la Ria de Arousa, et mouillons en face de la marina. Nous passons notre après-midi à visiter la ville et chercher internet dans un troquet.

Nous restons encore une journée à Santa Uxia de Ribiera car le vent n’est pas au rendez-vous, et ensuite nous reprenons notre route pour la Ria de Ponte Verda.
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