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Les Escargots en route pour Porto!

  • giblepoulpe
  • 24 oct. 2016
  • 7 min de lecture

Après être restés plus d’une semaine à Santa Uxia de Ribeira, principalement au mouillage, dont une nuit au club nautique (20,5€…), nous pouvons enfin repartir sereins.

La cause de cette escale prolongée est encore la faute de Popole (moteur), qui fonctionne mais qui fume. Après consultation d’un spécialiste nommé Miguel, celui-ci nous explique que le problème est une légère fuite, sans incidence, à la segmentation d’un piston. Selon lui, le moteur nous emmènera jusqu’au sud du Portugal sans problème. C’est vrai qu’en dehors de ça il tourne parfaitement bien.

Nous prenons la mer vendredi 14 octobre en direction de Combarro, un petit village au fond de la Ria de Ponte Vedra. Cette escale nous a été conseillée par beaucoup de locaux.

Nous quittons la ria de Arosa au moteur a environ 3 nœuds de moyenne, cap au 170, passons à l’est de l’ile Salvora et continuons notre route en passant au nord des îles Ons. Après avoir passé la pointe de Montalvo, une légère brise se lève enfin, nous laissons Thierry hisser son génois. Une fois la manœuvre terminé, nous faisons de même, et coupons popole. Le bateau glisse sur l’eau, il fait beau, il n’y a plus de bruit, nous sommes ravis. Nous échangeons avec Thierry quelques regards complices, le sourire aux lèvres, heureux de ne plus enfin entendre les moteurs, ces machines infernales.

Nous rentrons dans la ria de Ponte Vedra, cap au 065, plein vent arrière et réduisons la toile pour attendre Thierry. Il y a, sur l’eau, de grandes trainées brunes. En passant dessus nous comprenons qu’il s’agit de vase en suspension dans l’eau, un phénomène oublié jusqu’à ce jour depuis Rochefort.

C’est en fin d’après-midi que nous passons au sud-est de l’île Tambo pour enfin jeter l’ancre en face de ce qu’il reste du vieux Combarro. En débarquant, nous retrouvons les séchoirs à maïs, typiques de la Galice. C’est avec déception que nous nous promenons dans les ruelles entourés de pièges à touriste. Mais, en faisant deux fois le tour de ce petit centre historique, nous trouvons tout de même le bar le moins fréquenté, et fort sympathique, où nous cédons presque à la tentation d’y dîner. Après avoir bu un coup, nous rentrons tous les trois aux bateaux.

Combarro

D’après l’Imray (un guide maritime) datant de 2005, il y a tous les samedis un marché au fruit à Combarro. Nous voilà donc partis sous la pluie, motivés pour faire nos petites emplettes. Mais arrivés sur place, rien… Nous décidons d’aller boire un café et en profitons pour demandés aux employés du bistro s’il y a bien un marché aujourd’hui. Ces derniers nous répondent en nous indiquant le supermarché le plus proche.

Finalement, nous allons nous promener, toujours sous la pluie. En prenant de la hauteur, nous finissons par marcher dans une forêt d’eucalyptus, de chênes, de pins et de châtaigniers. Nous rentrons ensuite, les chaussures trempées et les vêtements collés, et passons le reste de la journée aux bateaux. En fin d’après-midi, nous retournons en ville pour consulter la météo et décidons de partir lundi.

Dimanche, journée balade. Nous avions repéré l’île Tambo devant laquelle nous étions passés en arrivant. C’est donc en annexe que nous nous y rendons tous les trois.

L'île Tambo

Nous faisons le tour de cette petite île, d’abord en longeant la mer par les rochers puis en suivant les sentiers entre les arbres. Sur l’île, les vestiges des bâtiments en ruine nous inspirent une ancienne garnison. Arrivés au phare de l’île, nous retournons à l’annexe et regagnons les bateaux.

Lundi, c’est le départ pour Baiona. Nous levons l’ancre et quittons Cambarro au levé du soleil. En route au 245 sous pilote automatique et au moteur. Nous quittons la ria et laissons sur notre babord la ria de Aldan. Nous passons à l’Est des îles Cies. Un courant contraire et le manque de vent nous force à changer nos plan pour arriver à un mouillage avant la nuit. Nous passons donc la pointe de Subrido cap au 098 en direction de Cangas qui n’est plus qu’à environ 5 milles de notre position

C’est ainsi que nous arrivons à Cangas, une petite ville en face de Vigo. Avant d’arriver, Julien réussi à pêcher quelques maquereaux, qui nous feront manger tous les quatre, pendant 3 jours. Nous jetons l’ancre, gonflons l’annexe et partons à la découverte de cette petite ville.

Cangas

Le lendemain, nous quittons la Ria de Vigo, et partons pour Baiona, à 8 miles de notre position.

Cap au 223 avec une petite brise qui nous permet de faire environ une heure de voile. Le reste de la route se fait au moteur.

Julien en profite pour lever encore quelques maquereaux. Nous passons au Sud des îles Cies et contournons les bouées cardinales Ouest et Sud des Ilots Estelas. Enfin nous passons la pointe Del Gobernador entouré de remparts et rentrons dans le port de Baiona vers 14h.

Nous allons directement au club nautique de Baiona. La nuit nous coute 17€. Nous passons le reste de l’après midi et de la soirée à visiter la ville.

Mercredi 19 octobre, c’est journée entretien du bateau ; nettoyage, confection du lazy-jack, « graissage » de l’enrouleur, qui nous posait souvent problème en refusant de s’enrouler (la drisse s’enroulait en même temps).

Nous allons ensuite consulter les tarifs de l’autre marina de la ville, pensant que celle-ci serait moins cher, mais nous avions tort : 25€ la nuit ! Nous décidons donc de rester une nuit de plus au club nautique où nous étions déjà installés.

Le soir, grand luxe pour fêter l’anniversaire d’Ayelen. Nous trouvons un petit restaurant dans les vieux quartiers de Baiona, où nous mangeons des assiettes de fromage, pâtés, poissons fumés et jambons. Un régal !

Baiona

Le lendemain, nous quittons la marina vers 14h, direction Leixões. Nous avons environ 60 miles à parcourir et avons de décidés de ne pas faire d’escale. Une navigation de nuit est donc au programme.

Nous quittons la baie de baiona cap à l’Ouest le temps de passer le cap Silleiros. . Les portugais posent énormément de filets près des côtes et il n’est absolument pas conseillé de se trouver au moteur la nuit a moins de 10 milles des côtes. Nous faisons donc route au 195 pour nous écarter tranquillement et nous trouver un peu au large à la tombée de la nuit. Le vent de secteur Nord est si faible que nous sommes une fois de plus obligés de faire route au moteur. Des petits oiseaux viennent se reposer à bord, une sorte de petite hirondelle vient même se poser sur l’épaule de Julien durant quelques secondes.

Vers 18h nous décidons de faire une heure de pause afin de laisser popol se reposer un peu, ainsi que nos oreilles qui n’en peuvent plus d’entendre ce ronronnement incessant. A 19h nous repartons.

Vers 21h, une fois la nuit tombée, nous décidons par sécurité de réduire notre allure pour la nuit. C’est donc au régime minimal que nous continuons notre route à environ 12 mille de la cote par des fonds de 90 à 100m.

Plancton et dauphins sont au rendez-vous et égayent les quarts de cette nuit étoilée.

A 03h30 un gros fileyeur, fait route droit sur nous. Après concertation, nous nous déroutons plein Est et reprenons un peu plus tard un cap au 180. Le bateau de pêche continue à venir sur nous, nous éblouissant avec son puissant projecteur, les marins à bord crient « el poulpo, el poulpo ». Nous décidons de reprendre cap à l’est, le fileyeur s’en va, l’adrénaline aussi. Quelques minutes plus tard nous voyons dans la lumière du projecteur un pavillon de filet que les marins hisse à bord, ils comment a virer le filet. Nous continuons notre route à l’est durant une bonne demi-heure avant de reprendre notre cap au 180.

Au levée du jour, une courte brise nous a permis de mettre les voiles et de laisser le moteur se reposer pendant environ une demi-heure. Vers 10h, la terre est en vue. Nous faisons route au 120 avec un courant traversier qui nous pousse vers la côte. Nous rentrons dans une forêt de filets avant d’arriver au port de Leixões.

Nous avons donc parcouru au total 75 miles en 27h.

Finalement, nous ne nous installons pas au mouillage, mais choisissons la marina. Un coup de vent étant prévu dimanche, cette option nous parait la plus judicieuse. Après avoir accompli nos formalités administratives auprès de la capitainerie, nous partons découvrir la ville.

Samedi, nous décidons de passer notre journée à visiter Porto, qui se situe à quelques kilomètres de Leixões. Nous prenons un bus qui nous dépose en plein centre historique de la ville, après 40 minutes de trajet. Les touristes bondent les rues de Porto, mais n’enlèvent rien au charme des façades colorées de la ville. Nous traversons le vieux centre et nous dirigeons vers le Douro.

Après 1h de marche et la faim au ventre, nous décidons de trouver un petit restaurant typique, tout en évitant les endroits touristiques. Nous voilà parti pour une longue marche à travers la ville, à monter et descendre les rues et à éviter la population abondante. Au bout d’1h, nous finissons par trouver un restaurant dans un quartier calme dans lequel nous trouvons le plat typique portugais que nous cherchions : Bacalao (morue).

Porto

Une fois la morue engloutie, nous redescendons les rues de Porto afin de continuer notre balade. Alourdis par notre repas, nous faisons une pause gin tonic et mojito avant de rejoindre notre bus.

Sous la pluie, nous traversons Leixões et, en passant devant des restaurants, nous nous arrêtons dans l’un d’eux pour dîner à un moindre coût (4,80€ l’assiette). Une fois le repas terminé (ou presque), c’est le ventre lourd que nous rentrons aux bateaux.

Le lendemain, la pluie et le vent ne nous donne pas envie de sortir. Nous restons ainsi à nous reposer.

Nous pensons repartir mardi, si le vent est présent, direction : le port de Nazaré !

Pour les curieux, il y a d'autres photos dans l'onglet "Galerie" !


 
 
 

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