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D'un monde à l'autre

  • giblepoulpe
  • 1 nov. 2016
  • 4 min de lecture

Mardi 25 octobre, nous quittons Leixões pour nous rendre à Nazaré, à 100 miles de notre position. Une brise de sud est force 3 à 4 nous permet enfin de hisser les voiles dès la sortie du port. Il est prévu qu’en fin d’après-midi, le vent passe à l’est puis molli. L’objectif est de manger du mile avant la nuit. Toutes voiles dehors, nous peaufinons les réglages et faisons une route au 190° avec des pointes à presque 6 nœuds.

Le coup de vent de dimanche étant passé, et la houle tombée, nous sommes les plus petits parmi une petite flottille descendant vers le sud. Malgré tous nos efforts, nous finissons bons derniers.

En début de soirée, le vent tombe et passe à l’est.

Les quarts de nuit se succèdent, sous un ciel étoilé, une mer paisible, une multitude de dauphins nous accompagnant. Nous les entendons même nous parler.

Vers 5h, le vent tombe complètement, c’est calme choc. Nous attendons, 2h plus tard la brise d’est se remet à souffler. Nous décidons de faire route au 170° en direction du port de Nazaré qui n’est plus qu’à une 30ène de miles de notre position.

Vers 10h, le vent baisse encore. Nous décidons d’appuyer les voiles au moteur. En slalomant entre les filets, nous arrivons au port de Nazaré. Nous admirons, sous la chaleur portugaise, la falaise sur laquelle s’élève une partie de la ville, en amont du rocher où vient se frapper la célèbre vague faisant la notoriété de la ville et la rendant ainsi très touristique.

Nous accostons à la marina, puis allons accomplir nos formalités administratives avant d’aller nous balader sur la promenade longeant la mer. Sur la plage, nous achetons quelques poissons séchés aux mamies portugaises.

Le lendemain, nous occupons notre matinée à l’entretien du bateau (ménage et moteur, pas besoin de préciser la répartition des tâches), et profitons du petit vent chaud avec une petite pensée pour le climat que nous avons laissé derrière nous.

L’après-midi, nous nous promenons tous les trois dans les vieux quartiers de Nazaré, en évitant les touristes.

Vendredi, au levé du soleil, nous quittons le port de Nazaré, direction Peniche, à 25 miles. Nous avançons principalement au moteur, tout de même aidé par une petite brise d’est, gonflant le génois. Au bout d’une heure, le vent monte. Nous imitons Thierry et hissons la grand-voile, puis coupons le moteur pour n’avancer que grâce au vent, à environ 5-6 nœuds.

Mais ce fût de courte durée. 30 minutes après, le vent tombe et nous devons redémarrer le moteur pour appuyer les voiles.

Environ 1h plus tard, et après avoir pêché un maquereau, le vent remonte. Nous coupons Popole et nous voilà repartis, toutes voiles hissées, à avancer à environ 5 nœuds, décorés d’un poisson suspendu par un crochet au portique.

Vers 14h, nous arrivons à Peniche, salués par un pêcheur, un poulpe à la main. Sur bâbord, le cap Carvoeiro, une falaise munie d’un escalier qui permet aux locaux de s’installer sur les surfaces plates de la roche afin d‘y pêcher paisiblement. Arrivés à la marina, nous nous amarrons à couple avec l’aide de Thomas, un marin que Thierry avait rencontré à Muros. Nous prenons garde à décaler nos mâts car ce port a la réputation de beaucoup remuer du fait des bateaux de pêches qui entrent dans le port à toute allure. Après s’être annoncés à la capitainerie, nous partons découvrir Peniche et boire une bière.

Le lendemain, nous allons visiter le marché de la ville, puis nous arrêtons dans un troquet pour boire quelques cafés et consulter la météo. Départ pour Cascais prévu le lendemain matin. L’après-midi, nous tentons d’aller visiter l’ancienne prison qui, autrefois « logeait » les prisonniers politiques sous le régime de Salazar. Mais après s’être aperçu que la visite était payante et très touristique, nous faisons le tour de la bâtisse puis rentrons au bateau.

Le soir, nous allons boire un coup au à bord de l’Ocean’s Son, le bateau de Thomas, qui voyage avec sa copine Pauline. Nous passons une agréable soirée riche en partage.

La matinée du dimanche est dédiée au rangement, installation du 2ème enrouleur de ligne de pêche, tentative de mise en place de l’AIS sur l’ordinateur avec l’aide de Thomas, puis installation d’un moulinet sur le balcon arrière du bateau de Thierry.

A 14h, nous quittons Peniche, en route pour Cascais, à 50 miles, cap au 201°. Le vent nous faisant faux bond, nous réveillons Popole.

A 18h, nous changeons de cap pour nous éloigner de la cote avant la tombée de la nuit afin d’éviter les filets qu’il nous est impossible de contourner dans l’obscurité.

La nuit se déroule tranquillement, Popole au petit ralenti.

Aux environs de 7h, nous nous trouvons à quelques miles de l’estuaire du Tage. Une forte brise de sud est se lève. Toutes voiles dehors, nous tirons des bords. Après avoir passé le cap Raso, un fort courant contraire nous oblige, malgré le vent, à remettre le moteur en route. Nous tirons un long bord au 153° en attendant que la marée s’inverse. A 17h30, virons de bord, cap au 040°, droit sur le port. Nous arrivons à Cascais vers midi, où nous mouillons devant la ville, entre de quelques voiliers.

Retour à la civilisation dans le quartier touristique, bondé, que nous fuyons rapidement.

Mardi 1er novembre, dans la matinée, nous allons à terre afin de visiter les quartiers tranquilles de Cascais. Après avoir bu un café, nous regagnons les bateaux pour une après-midi de pêche.

Demain, c’est visite de Lisbonne. La prochaine escale sera Sines !

A bientôt !


 
 
 

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